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Le FAMA

1967 - Copie

 

Tous les anciens se souviennent du Fama, le journal du collège; ce nom renvoie évidemment à la Famenne, région géographique où Marche est située mais comme chacun sait, le mot latin « fama » signifie également « renommée » ou « rumeur » dans cette langue. Du reste, un vers fameux de Virgile (Enéide, Livre II, vers 17) que nous connaissions tous se conclut par les mots : « Ea fama vagatur » (Et la rumeur –du départ des Grecs- se répandit).

L’édition du Fama était l’une des tâches de la rhétorique ; deux ou trois élèves s’employaient sous la direction du Père Serge à écrire des articles, en collecter auprès de plus jeunes, prévoir la mise en pages et les dessins. Et ce n’était pas une mince affaire d’améliorer le style, de rectifier les fautes d’orthographe, de réduire –ou d’allonger parfois- certains articles qui nous étaient transmis.

Le Fama paraissait +/- 4 fois par an ; le premier au début de l’année (septembre/octobre), le second pour la Saint Nicolas, spécialité sanguinaire de la maison, le troisième au printemps et le dernier à l’occasion de la Fête du Père Recteur. Tous les deux ans, une édition spéciale rendait compte du voyage effectué par les rhétos (et les poètes) en Italie.

Aujourd’hui, la vérification orthographique, la typographie, la mise en pages sont devenues extrêmement simples tant sont performants  les logiciels informatiques destinés à cet usage; mais à l’époque, rien de tout cela n’existait et, une fois la mise en pages décidée, les articles approuvés par le Père Serge et le Père Gédéon, il fallait tout taper à la machine à écrire manuelle en s’efforçant de faire le moins possible de fautes d’orthographe, manier le corrector comme un  professionnel, dessiner à même le papier carbone destiné à être stencilé et ce sans le percer. Et c’était du sport !

Pendant très longtemps, le journal adopta la forme d’un livret agrafé par le milieu ; il fallait donc imprimer sur le même papier carbone préparatoire les pages 1, 2, 19 et 20, puis 3, 4, 17 et 18 et ainsi de suite. Gare aux erreurs car il fallait alors tout recommencer ! Enfin, venait la distribution du journal le soir lors du souper. Il coûtait 5 francs belges de l’époque. Ce n’est qu’à partir du rectorat du Père Matthieu et jusqu’à la fin (1983) que le journal adoptera le format A4.

Lorsque l’on consulte aujourd’hui un journal lycéen, on est frappé non seulement par la mise en pages réalisée par les moyens techniques et informatiques les plus modernes mais aussi par la profonde connaissance du cinéma, de la politique, de la chanson, etc. dont témoignent les divers articles. Mais pour nous, il n’en était pas ainsi et le Fama –du moins tel que l’auteur de ces lignes l’a connu- peut être décrit d’abord et avant tout comme un journal de potaches : petites poésies, mots croisés, caricatures de professeurs –et d’élèves, éphémérides, compte-rendu de la vie au collège vue par le (tout petit) bout de la lorgnette. Mais certains articles montrent que plus d’un élève possédait une foi chevillée au corps dont il témoignait par écrit avec talent et que certaines poésies ont une réelle valeur artistique. On en trouvera d’ailleurs ici plusieurs exemples. Le journal a également marqué plus d’un élève puisque beaucoup en ont conservé des exemplaires jusqu’aujourd’hui.

Le Père Serge était très fier du Fama, il en possédait une collection complète et le faisait relier par les détenus de la prison d’Arlon ; sa collection dort à l’heure actuelle dans les archives du Couvent du Chant d’Oiseau à Bruxelles.

Après son départ du collège, le Fama revêtit un aspect quelque peu différent, sans doute sous l’influence de M. Deweert : même si les mots croisés, les éphémérides, les petits feuilletons d’espionnage mettant en scène des héros dont les noms évoquent manifestement ceux des élèves du collège existent toujours, un certain nombre d’articles sont plus longs, plus fouillés, plus variés et traitent ouvertement de sujets politiques ou artistiques ; on donne aussi à un certain moment la parole aux professeurs –et ils ne se privent pas d’en user.

Fama mourut lorsque sonna la fin du collège classique, c’est-à-dire en juin 1983 ; mais de temps en temps, tel le Phénix, il renaît de ses cendres à l’occasion d’une réunion d’anciens….

L’on trouvera dans cette section un choix de couvertures et d’articles étalés sur le plus grand nombre d’années possible ; nous avons pu pour ce faire bénéficier de la riche collection de Monsieur Neu qui aura été une réelle providence pour nombre de sections de ce site web. Merci, Monsieur Neu encore une fois !

 

Note sur le choix des articles et des couvertures

 

Quels articles choisir ? Tout d’abord sont entrées en jeu des considérations techniques : le papier vieillit très vite et l’encre pâlit de même au cours des temps. Aussi, il a parfois été impossible de scanner de façon décente un article d’une réelle valeur ; d’autre part, nous n’avons pas pu disposer d’une collection complète sinon bien évidemment le premier numéro du magazine comme le dernier auraient été reproduits dans leur intégralité…

Dans Fama, il y avait des éphémérides, des comptes-rendus sportifs, des histoires mettant en scène des élèves sous des pseudonymes transparents, de l’ironie entre élèves parfois, des poésies tantôt excellentes, tantôt moins. Il y eut des articles vantant la réforme liturgique introduite par Vatican II et d’autres condamnant les Beatles par exemple. Autrement dit, le choix est grand.

Nous avons voulu éliminer tout ce qui était anecdotique et n’évoque plus rien pour l’élève venu avant ou après les années où certains articles avaient été écrits ; nous avons éliminé les poésies médiocres, les contributions où l’on perçoit de l’ironie envers certains élèves : ce qui pouvait la justifier à l’époque n’a évidemment plus de raison d’être aujourd’hui, alors pourquoi insister ? Ont été également écartés les articles ou certains élèves affichent des convictions dont ils auraient peut être à rougir aujourd’hui ou qu’ils formuleraient différemment. En revanche, nous avons maintenu les articles où des élèves affirment des convictions politiques ou religieuses qui selon nous sont encore valables aujourd’hui et qui ont valeur de témoignage pour l’époque.

Pour ce qui est des couvertures, nous avons simplement voulu opérer une sélection de celles qui nous sont parues les plus esthétiques au cours des ans. Ceci n’a pas été facile tant le talent de certains élèves pour le dessin était grand.

Bonne lecture !

 

La sélection des articles du Fama

 

A) Les années 1940

12345

 

B) Les années 1960

6 - 7 - 891011121314 - 15

 

C) Les années 1970

16171819 - 202122 (Fama 40 ans) 2324 - 252627 - 28 - 29303132 - 3334 - 35 - 36373839404142434445464748495051525354555657

 

D) Les années 1980

585960616263646566 (Fama 50 ans)67 (Fama 50 ans)