Tous les 4 octobre (fête de
saint François), c’était pour les élèves la
promenade vers l’ermitage de Saint Thibaut. Comment ce rendez-vous de
l’année est-il devenu le classique que l’on sait ?
En 1926 –
c’était le 700ème
anniversaire de la mort de saint François – après le
déjeuner du matin, le Père Adrien (premier recteur du
collège) proclama la promenade pour toute la journée. Une
promenade d’une trentaine de kilomètres qui conduisit professeurs
et élèves à travers bois et hameaux jusqu’à
l’ermitage de Saint-Thibaut sur les hauteurs de
Marcourt. Une
« première » qui allait devenir une classique.
La chapelle de Saint-Thibaut
est très ancienne puisqu’elle a été
érigée en 1639. Vers 1645, un ermitage y est construit ; il
s’agit de deux petites pièces attenant à la chapelle. Il y
aura un ermite sur les lieux jusqu’en 1968. Ce site classé en 1973 fait
aujourd’hui l’objet de tous les soins de l’asbl « Association des Amis de l’Ermitage Saint-Thibaut et du Site de Montaigu » (voir
leur site internet : http://www.coeurdelardenne.be/saintthibaut/).
Chaque année (sauf au cours
de la guerre), tout le collège se préparait pour cette
« balade ». Elle avait lieu quel que soit le temps et
parfois les élèves arrivaient trempés (mais heureux) sur
les hauteurs de Marcourt. Les aînés
partaient de l’avant pour préparer le barbecue.
C’était aussi l’occasion, pour les sportifs de pratiquer le
cross sur les dix derniers kilomètres. Gare aux éclopés ou
épuisés qui devaient reprendre le tram ou la voiture-balai !
Mais jamais la douche du soir et la bonne soupe ardennaise ne paraissaient
aussi requinquantes. Et puis, on dormait bien cette
nuit-là…
Cette tradition est restée
intacte au collège jusqu’à la fin comme en
témoignent les photographies ici rassemblées. Et il
n’était pas rare que certains professeurs fassent –pour leur
plaisir-la promenade de Saint Thibaut. Il est vrai que le célèbre
panorama sur les boucles de l’Ourthe valait le coup
d’œil…
Cet article emprunte quelques
éléments à l’histoire du collège par Francis
Collin, parue dans l’Avenir du Luxembourg en 1987 ainsi qu’au
site web www.sentiers.be
où figurent quelques lignes sur le sujet, écrites par
Jean-Sébastien Misson, fils de Jean-Paul Misson – rhéto
1970).
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