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Chers amis et anciens
Cet espace vous est dédié.
Depuis les trois ans d’existence de ce site, vous avez été nombreux à m’écrire, comme je vous y invitais par ailleurs. Grâce à vous, le site s’est étoffé, quelques erreurs et fautes d’orthographe qui subsistaient dans sa version primitive ont maintenant disparu et je vous en remercie chaleureusement.
Sur l’invitation de mon webmaster, j’ouvre aujourd’hui une nouvelle rubrique dans ce site, consacrée à vos multiples messages dont le texte est désormais repris ci-dessous.
Je me dois de vous dire d’entrée de jeu qu’il ne s’agira pas, techniquement, d’un espace auquel vous auriez libre accès. Je me contenterai de transcrire la substantifique moelle des messages que vous m’avez fait parvenir (et ne manquerez pas, je l’espère de continuer à m’adresser).
Certains d’entre vous se demanderont sans doute pourquoi je procède ainsi; qu’ils en trouvent ici l’explication.
Vous vous doutez bien que nombre de vos messages s’ouvrent par des variations sur le thème « félicitations pour le travail accompli ». Comme je n’ai pas entrepris ce travail pour ma propre gloire, je ne vois pas l’utilité de retranscrire vos félicitations à longueur de pages. J’ai donc accordé à ce type de témoignage le minimum nécessaire.
D’autres anciens ont tenu à m’adresser des photographies, des adresses, quelques rectifications et redressements de pur style. J’y ai fait droit en insérant corrections et photographies là où elles devaient l’être.
D’autres enfin ont voulu me faire part de leur expérience au collège – ce qu’ils retenaient de leur passage dans cet établissement et de l’ambiance si particulière qui y régnait, ce qu’ils avaient pensé de tel ou tel professeur, etc. C’était bien sûr ce type de témoignages qui m’intéressaient au premier chef.
Comme vous le devinez, vous êtes très nombreux à avoir gardé un souvenir très positif, voire ému de votre passage au collège. Vous exprimez sans détours votre gratitude à l’égard de tel ou tel père (et notamment à l’égard de professeurs que je n’ai pu connaître comme les pères Hughes et Félix par exemple).
Il existe néanmoins quelques anciens qui ont tenu à exprimer quelques critiques – que j’ai d’ailleurs accueillies bien volontiers. Il ne peut y avoir d’unanimité dans quelque domaine que ce soit. Comme on peut s’y attendre, ces critiques portent surtout sur la discipline sévère qui régnait au collège. A cet égard, on lira tout spécialement le témoignage impressionnant d’un rhétoricien des années 1950.
J’ai tenu à respecter votre « privacy » et les extraits des témoignages publiés ne sont donc signés que de l’initiale du prénom de l’intéressé et de l’indication de l’année de sa rhétorique. Je ne pouvais publier que des extraits de vos messages car un certain nombre d’entre eux contiennent également des renseignements à caractère privé.
S’il vous plaît, continuez à m’adresser vos remarques et souvenirs de tout ordre sur le collège. Si vous revenez de temps à autre hanter ces pages, vous avez pu constater que le site est mis régulièrement à jour et il ne tient donc qu’à vous, puisque cette rubrique est désormais vôtre, de continuer à le faire croître et embellir.
A bientôt !
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« Tout d'abord un tout grand merci et des félicitations émues et profondes pour le travail extraordinaire que vous avez accompli. C'est fantastique d'avoir pu rassembler et lier tant de souvenirs sur ce bon vieux collège. «
Stanislas de Radzitzky (frère du Père Serge)
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« Evidemment, je me souviens … de la classe qui fut mienne durant ces lointaines années. Ce souvenir … est teinté d’une palette polychrome allant du noir quand je me remémore certaines personnes ou certaines heures jusqu’au blanc pour d’autres personnes ou certains moments forts. Restons donc positifs : je garde effectivement un bon souvenir du Père Recteur, Gaumais comme moi, du Père Serge mon complice au théâtre. Celui-ci passait d’ailleurs en la maison familiale régulièrement quand il demeurait à Arlon et bien sûr j’ai appris avec tristesse son décès comme j’ai appris celui du Père Recteur … »
J.F (rhéto 1972)
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« Félicitations pour ce dossier très fouillé qui, je n'en doute pas, ravivera bien des souvenirs (nostalgiques) chez les anciens. Je ne partage toutes tes opinions…mais cela n'a pas d'importance.
« Par contre, je déplore le peu d'importance accordée à l'action du Père Matthieu qui a fait entrer le collège dans la modernité.
« Bon vent à toi et encore bravo. »
Willy Deweert (titulaire de la classe de rhétorique de 1973 à 1983)
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« Que de grands et bons souvenirs se trouvent ainsi rassemblés pour notre plus grande joie.
« Vous étiez déjà des privilégiés car "de notre temps", on se levait à 6 h en semaine et à 7 h le dimanche et on ne rentrait que toutes les trois semaines. En plus, on allait à la messe tous les jours et le dimanche, du moins au début, en 60-61, on allait à basse-messe, grand-messe, salut et complies. »
P.
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« J'ai découvert avec beaucoup de plaisir le site sur le collège Saint François. Il est magnifique et je t'en félicite avec enthousiasme et te remercie.
« J'ai regardé notamment la page qui me concerne et je me sens bien flatté ! Bien sûr après 1972 il y a encore eu pas mal de dynamisme et vers les années 76, il y a eu l'entrée dans l'enseignement rénové et une augmentation du nombre d'élèves et beaucoup de vitalité. Et cela avant les mesures de rationalisation du ministère qui sont intervenues seulement après 1980 et qui ont conduit à la fusion avec St Remacle. »
Père Matthieu (titulaire de poésie puis recteur de septembre 1972 à 1983)
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« C'est avec un grand intérêt que j'ai découvert votre site consacré au collège Saint-François de Marche, où j'ai eu la chance de passer mes trois premières années d'enseignement secondaire (1979-1982). J'ai ensuite vécu la fusion avec Saint-Remacle. Je garde de ces années une solide formation (en latin-grec) et d'excellents souvenirs. »
B (rhéto 1982)
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« …Les textes sont justes, chargés d’émotions parfois, pleins de détails authentiques, n’évitant pas de dire la vérité dans certains cas, mais dans la retenue (Virtus in medio...).
« Une confidence maintenant: Il y a trois nuits, j’ai rêvé que je me trouvais au Collège dans l’effervescence de l’installation des élèves. Je cherchais ma chambre, je reconnaissais les couloirs, mais les chambres de Serge, Stanislas et Jean-François étaient devenues des réserves à balais. J’en étais profondément peiné, mais comme dans tous les rêves, incapable de prononcer le moindre son... Sans commentaire.
« Quand je rentre en Belgique … je passe souvent au Collège, je fais le tour du parc et je reviens dans cette cour vide, conscient du temps qui passe et d’une époque révolue. Mais ce qui est sûr, c’est que j’ai l’impression d’être chez moi, curieux non ».
A. (rhéto 1968)
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« Ce qui me touche particulièrement, c’est qu’il (le site) pose les mêmes questions que je me pose depuis tant d’années sans trouver de réponses et notamment celle qui demande comment le souvenir de ce collège est resté vivant malgré les aléas de la vie. C’est incroyable comment je me sens en affinité avec ces lignes, à tel point que je me dis que j’aurais aimé les écrire moi-même. Ton travail de mémoire aura au moins le mérite de m’amener à rencontrer les pères Stanislas et Matthieu à Louvain-la-Neuve quand j’irai en Belgique … cet été. »
A. (rhéto 1968)
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« Mes félicitations pour ce gros travail que vous avez accompli. Il est chargé de tant de souvenirs. »
Père Fabien Deleclos (condisciple et ami du Père Serge, ancien chroniqueur religieux à La Libre Belgique)
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« Par le plus grand des hasards je suis tombé sur le site du collège ... N'étant pas de la race des combattants séniles qui remuent les anciennes sagas de leur jeunesse au café du commerce, je dois cependant dire que j'ai été touché par ces photos et documents …Vale“
L. (rhéto 1960)
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« Pour conclure, bravo pour le texte sur le Collège et le site Internet qui reflètent à la perfection l' "esprit de Marche".
« Le Père Damien, malgré sa sévérité, rendait la justice avec équité et était un père infirmier d'une infinie gentillesse qui savait panser les plaies et les bleus reçus par les apprentis légionnaires que nous étions. »
L. (rhéto 1960)
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« Je retourne environ 6 fois par an au "collège", dans la salle du conseil communal de Marche-en-Famenne qui était l'ancienne classe de 5ème…. Eh bien chaque fois que je monte l'escalier qui est resté identique avec sa rampe à la main courante un peu grasse, je repense à nos remontées en rang, le soir, de la salle d'étude vers le dortoir. Cela fait plus de 40 ans !!! »
G. (rhéto 1972)
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« Ancien élève du collège Saint-François, c’est avec une certaine émotion que j’ai découvert votre site…
« Je suis arrivé au collège la dernière année, c’est-à-dire en 1981, pour le quitter en 1982 en direction de l’Institut Saint Remacle.
« Par bonheur, nous avons pu, à partir de notre 4ème, remonter au collège et y terminer nos secondaires.
« L’année 81-82 fut inoubliable. Les souvenirs ? La discipline encore très stricte, les hivers passés en petit pull dans la cour, la marche vers Saint-Thibaut, la Saint Nicolas assez stressante pour les petits jeunes que nous étions, les professeurs, notamment M. Gilles - mon titulaire, Père Jean François, M. « Vic » Dumont et bien sûr M. Neu…
« On en aurait des histoires à raconter.
« Votre site a fait ressurgir en moi d’excellents souvenirs... »
P. (rhéto 1982)
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« …votre site (qui) m'a permis de faire un saut dans le passé (avec beaucoup d'émotion), pas si lointain finalement... Ce fut un réel moment de bonheur que de revoir toutes ces images, anciens amis, et de relire quelques savoureuses anecdotes ... »
D. (rhéto 1982)
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« Je dois vous dire que mon étonnement fut grand en lisant "qui se souvient encore du Père Chrysologue ou du Père Aurélien"?
« Et cela parce que malgré le nombre des années il y a des souvenirs qui restent. J'ai cherché dans les vieilles photos et n'en retrouve pas.
« Notre rhéto était celle de 1945. En décembre 44, nous allions sur le toit du collège et l'avance allemande nous effrayait. La semaine précédant Noël à la demande des Rhétos, le Père Recteur a renvoyé les élèves et je l'entends encore nous dire "rentrée tout au début janvier et nous commencerons par les examens". Les classes de poésie et de rhétorique ne sont pas rentrées à Marche mais bien au Chant d'Oiseau. Les Américains occupaient le collège. Pour des raisons personnelles je ne suis arrivé au Couvent que le 19 mars et ne suis donc pas certain des dates. Nous y sommes restés jusqu'en juillet. »
L. (rhéto 1945)
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« C'est un endroit qui m'a marqué pour la vie, c'est là que j'ai appris l'apiculture avec le Père Gédéon, là aussi que j'ai commencé à faire du théâtre, un métier que j'exerce aujourd'hui à Paris et en France, ainsi que mon camarade de la même promotion, Laurent Collard.
« Aujourd'hui encore le Père Matthieu, devenu un ami, vient voir les créations de mes spectacles. J’ai découvert avec beaucoup de plaisir des photos que je ne connaissais pas, des éléments historiques que j'ignorais. »
A. (rhéto 1980)
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« …cela m'a fait plaisir de constater que quelqu'un avait décidé de ressusciter certains de ces souvenirs qui nous ont marqués.
« J'ai enseigné quelques années à St François, retrouvant Mathieu comme directeur et "Jef" comme collègue! J'ai connu aussi la mort de Marc, de Damien (après l'avoir côtoyé, tout comme Gédéon en tant qu'adulte!) etc.
« La fusion achevée avec St Remacle, certains se sont targués de devenir élèves parce qu'ils accédaient aux classes "sup" dans les bâtiments de St François. Mais c'était terminé, St François n'existait plus, de par la volonté ministérielle, mais aussi de celle des Franciscains (nous étions jeunes mais nous avions l'idée de proposer la création d'une école d'élite dans le bon sens du terme). Mais les Franciscains voulaient vendre.
« Finalement, moi qui n'étais pas un fan de cette discipline de fer, j'aurai connu la condition rare d'être à la fois élève sous Gédéon-Damien et Serge (théâtre!), élève encore sous l'égide de Mathieu, Brulez et Deweert puis, enfin, professeur de 1979 à la fusion.
« Bon, il y aurait beaucoup à dire encore. »
Albert Warnotte (rhéto 1975 puis professeur au collège)
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« Bonsoir,
« Pour ceux qui veulent retrouver la vie de l'internat à cette époque, je conseille de lire "La Soutane" d'Albin-Georges Terrien (Éditions Memory Press- 2007). Il retrace, sous la forme d'un roman, ce qu'était la vie de l'internat dans les années d'après-guerre. Le récit est parfois caricatural mais l'atmosphère est bien celle que nous avons vécue. »
J.C.
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« Quel bonheur, quel délice de se replonger dans la Vie du collège quelque moment ! »
V. (rhéto 1982)
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« Cher Monsieur Charneux,
« En ce qui concerne le Père Serge, difficile de dresser un portrait fidèle après un demi-siècle! Néanmoins, j'y ai réfléchi et voici quelques réflexions qu'il m'inspire. Vous parlez d'aura. C'est vrai qu'il sortait un peu du lot des autres pères franciscains. Très cultivé, cela ne veut pas dire que d'autres ne l'étaient pas. Son langage était assez pointu. Il avait une particule et je pense qu'il en était fier même si l'Ordre, auquel il appartenait, invitait plutôt à l'humilité et à la modestie. Fier aussi de ses élèves et s'efforçant de leur inculquer des valeurs de droiture et de générosité. Il voulait faire de chacun de nous "quelqu'un de bien" et nous donner le meilleur bagage possible pour aborder la vie. Il devait sans doute suivre le parcours de ses rhétos après leur sortie du collège.
« A titre personnel, je ne cacherai pas que j'ai eu quelques soucis avec lui: quelques divergences de vue, quelques affrontements de caractères, mais je pense que nous nous appréciions réciproquement. Il est vrai que, dans le cadre d'un internat assez cloisonné et dans le contexte de l'époque où les rapports professeur-élève étaient assez carrés, il devait être difficile d'avoir un dialogue ouvert pour exprimer les sentiments réciproques.
« Confidentiellement, je dois avouer aussi que la vie de collège, malgré les nombreuses années que j'y ai passé, n'a jamais été ma tasse de thé. Même en rhéto, la rentrée après un week-end ou des vacances, a toujours été pénible, malgré le plaisir que j'avais à retrouver les copains. Certains se font rapidement à la vie de l'internat. Moi, je n'ai jamais pu m'y faire.
« Est-ce cette allergie à l'établissement ou simplement l'adolescence qui ont rendu nos rapports difficiles, je n'en sais rien. Cependant, je dois admettre que le Père Serge était un excellent professeur ...même si l'autopsie appuyée des textes grecs me donnait parfois de l'urticaire.
« J'espère vous avoir apporté un certain éclairage dans la rubrique "portraits des professeurs" et reste à votre disposition pour toute info que vous souhaiteriez. »
J.C.
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« Je n’y ai été élève que deux ans (septembre 1971 – juin 1973), mais ces deux années m’ont permis de connaître deux recteurs (la dernière année du Père Gédéon et la première année du Père Mathieu). Il n’empêche que la visite de ce site m’a envahi de souvenirs (bons et mauvais).
« J’ai découvert avec beaucoup d’émotion les photos de mes anciens copains de classe (qui eux, ont eu le courage de terminer leurs humanités au collège).
« Quel dommage qu’il n’existe aucune photo du réfectoire …. Ni du bunker où nous nous cachions pour fumer, ni de l’âne du collège qui me faisait peur quand je devais aller rechercher la balle qui était passée par-dessus le mur ….
« Je me demande aussi ce que sont devenus Monsieur Lemaire (qui m’a infligé la plus lourde punition de ma vie d’étudiant : 10 fois la conjugaison de luo à tous les modes et à tous les temps à faire l’après-midi de la fête du Père Recteur), Mlle Lemaire (la seule femme sexy que j’ai connue chez les Franciscains …) »
G.P. (1973)
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« J'y ai été élève entre 1975 et 1981 et y ai passé 6 années extraordinaires dont je parle encore souvent à mes propres enfants.
« Bien des souvenirs me reviennent en mémoire…
« Je vous remercie encore du fond du cœur pour la "cure de jouvence" que vous me procurez et ne manquerai pas de faire la publicité du site auprès de ma famille (mon père est allé au Collège entre 1944 et 1950, à l'époque du Père Chrysologue dont vous parlez et il a conservé des documents. Sa classe se retrouve encore tous les deux ans pour une journée de retrouvailles) et des quelques anciens avec qui j'ai des contacts.
« Bien amicalement. »
J.F. (rhéto 1981)
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« Félicitations pour ce superbe site que je découvre … grâce à un ancien de mon année ….
« Je n’ai malheureusement plus eu beaucoup de contacts avec l’institution, mais revois de temps à autre l’un ou l’autre ancien.
« Par contre, j’ai eu un contact avec Willy Deweert fin 2007, car j’ai voulu lui demander s’il acceptait que je le cite dans les remerciements d’un livre que j’allais publier … ce qu’il a accepté ! C’était sympa de l’avoir en ligne et c’est avec plaisir que je lui ai envoyé un exemplaire !
« Mais au-delà de Willy Deweert, c’est toute l’institution que j’aurais dû remercier, pour tout ce qu’elle nous a apporté dans la qualité de son enseignement, de sa pédagogie et de son modèle d’éducation. »
O. (rhéto)
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« J'ai passé ma vie au collège de 1948 à 1954 et quand je parle d'y passer sa vie, je ne sais pas si vous y avez vécu la même période bien austère où les retours en famille n'avaient lieu que durant les vacances scolaires.
« C'était aussi l'époque où l'on se farcissait le trajet de la gare au collège à pieds en portant parfois à deux une valise bien lourde pour les jeunes que nous étions. Je n'oserais même pas le raconter à mes petits enfants que l'on conduit tous les jours à l'école en voiture à quelques centaines de mètres de chez eux.
« Mes trois frères m'y ont suivi si bien que nous avons participé à la vie du collège de 1948 à 1958. J'y ai encore inscrit l'aîné de mes enfants de 1981 à 1984 de sorte que j'ai effectivement connu le regroupement.
« Le seul souvenir déplaisant que j'en garde, ce sont les promenades du mercredi et du dimanche durant lesquelles la centaine d'élèves de tous âges était conviée à cette astreinte.
« Je conserve beaucoup de sympathie pour les pères franciscains, leur abnégation et l'éducation qu'ils se sont efforcé de nous communiquer. A chaque occasion, je ne manquais pas, en passant à Marche d'aller encore saluer le père Gédéon et le père Damien, disparu trop tôt et auquel j'étais très attaché. J'ai eu l'occasion de rencontrer encore il y a quelques années ceux que j'avais connus et qui vivaient encore au Chant d'Oiseau mais nous avançons en âge et eux-mêmes avaient encore quelques années de plus que nous…
« Cordialement. »
B. (rhéto 1954)
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« Un grand merci pour le moment de pur bonheur que je viens de passer. »
E. (rhéto 1981)
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« Je suis un ancien élève du Collège Saint-François (rhéto 1968) et j’ai pris un immense plaisir à me plonger dans tous les documents repris dans votre site. Toutes mes félicitations pour cette initiative ! Et surtout un tout grand merci de m’avoir procuré quelques heures de vrai bonheur : que de souvenirs sont revenus à la surface ! Cette période de ma vie chez les « Bons Pères » de 1961 à 1968 m’a laissé globalement une impression très positive, même si certains moments furent plus pénibles. C’est donc avec plaisir que je vous transmets l’évocation de quelques aspects de la vie au Collège qui me reviennent en mémoire de façon désordonnée :
« - Quand je suis entré au Collège, les retours en famille se faisaient au bout de trois longues semaines. Les nombreuses activités organisées dans cette communauté scolaire m’aidaient à tenir le coup. Mais je dois reconnaître que ce régime de rares et brefs retours dans ma famille ont fini par gommer tout un tissu de relations avec des parents, des amis du village….Le Collège était une sorte de bulle qui isolait beaucoup du monde extérieur.
« - Le « cirage » : un local proche des anciennes douches, avec des casiers numérotés (j’avais le n° 80) où on rangeait les chaussures et tout le nécessaire pour les entretenir. On y passait le matin avant la messe et en fin de journée avant l’étude du soir.
« - Les sanctions pendant les récréations : faire des tours de la cour en passant derrière les alignements d’arbres. Le nombre de tours était signifié par la main du surveillant. En hiver, par temps de neige, ce genre de punition entraînait un danger réel pour le puni qui devenait une cible facile pour les lanceurs de boules de neige, avec la bénédiction du surveillant. Autre sanction plus grave : se mettre à genoux au pied du pylône.
« - La salle de jeux : ouverte le dimanche pour les poètes et les rhétos. Seul lieu où on pouvait fumer pendant une trop courte heure hebdomadaire, où on écoutait les disques acceptés par la censure (=le Père Recteur).
« - Les « vieux papiers » : locaux près des cuisines où quelques élèves de confiance réceptionnaient les journaux et revues apportés là par les Marchois. Ce poste était un véritable privilège puisqu’il permettait de détourner de la littérature (parfois douteuse…) évidemment non censurée.
« - Proche des « vieux papiers » se trouvait le « fruitier » avec tous les fruits récoltés dans la propriété du Collège. Un grand potager fournissait de nombreux légumes. Il y avait aussi un petit élevage de porcs et de bovidés. Sans oublier le fameux rucher. Dans la cuisine s’agitait une équipe de « cuisiniers » italiens (Baldi,…).
« - Pour lutter contre l’oisiveté durant certaines longues récréations ou durant les jours de congé, le Père Gédéon avait recruté quelques élèves qui assuraient la démolition de certains bâtiments avant la construction de la nouvelle salle de gym.
« - Outre les activités sportives, il existait divers groupes où les élèves pouvaient s’épanouir (ou échapper aux promenades) : les « Colibris », groupe de chanteurs à quatre voix sous la direction du Père Stanislas et du Père Gaëtan ; les « Troubadours », groupe de réflexion spirituelle et de représentation théâtrale de la vie de saint François, sous la direction du Père Gaëtan qui organisait aussi des camps sous tentes durant les grandes vacances.
« - Les séances de « coiffure » : un brave vieux coiffeur de Marche venait régulièrement tailler les cheveux des élèves. Le « salon de coiffure » était alors installé dans le local de la « Procure » : une chaise suffisait pour le client, pas de miroir, une coupe unique….
« - Le papier récupéré : les interros et les exercices distribués aux élèves étaient souvent imprimés sur du papier réutilisé (recyclage avant la lettre…). Ces feuilles provenaient des cahiers de cours laissés obligatoirement au Collège par les différents rhétoriciens des années précédentes. Cela me vaut encore aujourd’hui le regret de ne posséder aucun cahier de cours de mes études secondaires….
« Voilà donc quelques souvenirs du Collège, vie en communauté avec des règles que l’on n’oserait plus imaginer de nos jours… »
A. (rhéto 1968)
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« Lors de recherches sur internet, j'ai découvert non sans nostalgie votre site consacré au Collège Saint François de Marche.
« J'ai littéralement dévoré toutes les pages et cherché dans les documents photos les traces de mon passage dans les années 62/63/64/65.
« Tous les événements ainsi que les biographies des professeurs fidèlement relatées m'ont replongé dans l'ambiance si particulière qui y régnait. Bons et mauvais souvenirs refont surface. Actuellement encore, il m'arrive d'y penser.
« Malgré la discipline de fer et mes difficultés scolaires, (je n’étais pas un élève "brillant"), il me reste encore aujourd'hui le souvenir d’une grande humanité. »
A. (rhéto 1965)
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« Elève au collège St François de 1957 à 1963, je viens de parcourir avec beaucoup d’intérêt et de satisfaction le site que vous lui avez consacré.
« Je reste néanmoins sur ma faim. En effet, si à l’une ou l’autre exception près, j’y ai connu tous les professeurs dont vous parlez – je reste encore en contact avec Monsieur Neu – il y en a plusieurs qui m’ont marqué et qui ne sont pas cités.
« Qu’est devenu le père Hugues (titulaire de 4e et principal chauffeur d’une célèbre 2CV), grand amateur de théâtre et admirateur de Gérard Philippe ? Et le père Rénier, supérieur du couvent à cette époque et professeur d’un peu tout à ses moments perdus ? Et le père Laurent, titulaire de 6e, que j’ai d’ailleurs, par la suite, croisé à Lubumbashi ? Et le père Bernard, titulaire de 5e ? Et Monsieur Terasse (je ne garanti pas l’orthographe), terreur suprême, et accessoirement titulaire de Poésie ?
« Sans doute ne les avez-vous pas connus ; mais les pères Jean-François et Stanislas doivent détenir quelques renseignements ou souvenirs… »
C. (rhéto 1963)
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« …Il m'était difficile de jouer le jeu du chantre bêlant des complies pendant des années, alors que j'avais perdu la foi à onze ans en considérant que la religion était pur formalisme et légendes. Je servais la messe de six heures du matin, je rentrais manger un bout, à sept heures, messe pour les communiants suivie de catéchisme; à l'école, on commençait par les réponses chronométrées des questions du petit catéchisme que je connaissais sans faute, ensuite la Bible puis les maths. Le dimanche, messe, vêpres et salut le soir.
« Ensuite, le collège, et les WE à la maison de 17h00 au dimanche 17h00. Tout cela à l'époque des Beatles et des Rolling Stones.
« Les Franciscains m'ont donné une vision ouverte de la religion (Merci, Gédéon), mais les légendes restent, l'hypocrisie aussi, on a vu récemment des cvpistes se marier et balancer leur vie pas du tout catholique sur les antennes après avoir profité pendant toute leur carrière de votes de paysans flamands qui les jugeaient moralement meilleurs que les autres. Le monde est ce qu'il est et certains ont été aussi victimes de "dérapages" au collège, je l'ai appris fort tard, mais ce ne fut pas dramatique heureusement. »
T. (1970)
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« Si le souvenir de ces années est loin d’être tout rose il restera toujours marquant dans nos esprits (tant qu’il nous en reste !!). »
M. (rhéto 1970)
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« Qu’elle ne fut pas me surprise de découvrir le site du Collège. Du Collège, car de Collège, il n’y a qu’un !
« Personnellement, j’ai gardé de mon passage au Collège d’excellents souvenirs : du Père Serge de qui j’étais proche ; de Monsieur Neu qui n’hésitait pas à organiser le chahut dans sa classe quand nous étions un peu trop endormis ; du Père Damien et de son humour décalé qui, au réfectoire, en imitant le cri de la poule derrière un jeune élève de 6ème, laissait tomber un œuf dur et le toisait de toute sa sévérité ; du Père Gédéon et de ses virulentes admonitions contre les poètes maudits (c’était nous) ; etc. etc.
« Bref, j’arrête là ! Sinon je n’en finirai pas. »
L. (rhéto 1971)
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« Vive le dernier carré des dinosaures élevés au latin et au grec à dose allopathique ! »
L. (rhéto 1971)
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« … le Collège fut pour moi, et c’est peut-être contradictoire avec l’adolescence, a posteriori, une période heureuse de ma vie. D’autant plus qu’au Collège, il y avait tellement de choses à faire tant avec le Père Serge qu’avec le Père Damien qui m’utilisaient à bon escient… Parler du Collège me fait du bien.
« …Quant au Père Gédéon, la dernière fois que je l’ai revu, c’était au Collège ou du moins ce qu’il en restait, des bâtiments ouverts à tous et entièrement vides de la cave au grenier. C’était d’une tristesse épouvantable, depuis je n’ai plus jamais remis les pieds en ces lieux.
« Intellectus bonus omnibus facientibus eum... »
L. (rhéto 1971)
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« Sans doute le seul point commun entre nous est bien LE collège. Néanmoins votre email, loin de "raviver" des souvenirs difficiles, a retenu toute mon attention et votre site ne m'est pas inconnu.
« Je faisais bien partie de la rhéto 62-63, qui ne comptait que SEPT rescapés, dont deux récupérés pendant le cursus des six années, soit CINQ des 26 têtes blondes entrées en septembre 57 dans la classe du Père Laurent. Que penser d'une telle défenestration, sinon que c'était déjà un record... dans le genre!
« Enfin LE souvenir folklorique à jamais gravé dans ma mémoire: pour la St-Nicolas de notre rhéto, vous êtes presque bien renseigné. En réalité il y eut HUIT Sts-Nicolas qui se présentèrent, dont sept usurpateurs bien entendu ! Un Italien de la cuisine avait joué le jeu avec nous pour achever de jeter la confusion dans les rangs des élèves ...
« Bien à vous et merci de m'avoir fait revivre un peu de ce passé. »
L. (rhéto 1963)
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« Souvenir inoubliable que ces années là. C'est là que je reçu les outils, les armes pour affronter les problèmes de la vie. Cette force morale, ce sont les Pères qui me l'ont transmise et je leur en suis toujours reconnaissant. »
J.P. (rhéto 1953)
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« Quel travail extraordinaire de bénédic…pardon, franciscain ! Je te félicite très chaleureusement pour la richesse des textes et des photos : c’est absolument passionnant de revivre ainsi des épisodes essentiels de notre enfance. Et tout cela avec un humour, une poésie et un recul en même temps très lucide sur cette époque et ces personnages hauts en couleurs…
« Merci vraiment pour cette contribution extraordinaire à la mémoire de tous ceux qui sont passés par là.
« J’aimais beaucoup le Père Serge, un véritable humaniste qui m’a transmis le goût de la lecture, de la découverte de choses inédites et originales (dirions-nous farfelues ???). Certains le trouvaient snob et élitiste. Il avait sans doute ses préférences, mais, personnellement, je l’ai toujours trouvé très fidèle à tous ses anciens élèves, collectionnant comme personne leurs tracés de vie ultérieure. Je l’ai surtout revu à la fin de sa vie, en déjeunant l’une ou l’autre fois dans sa séniorerie avenue Parmentier.
« Willy Deweert : Il se fait que mon fils l’a eu, bien plus tard, comme prof de rhétorique à Saint-Michel et l’a adoré : le vrai prof du « Cercle des poètes disparus » ! »
H. (rhéto 1967)
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« C'est par hasard que je suis entré dans le site que vous avez créé sur tout ce qui touche le Collège St. François de Marche. Et avec quel bonheur ! C'est avec joie et une grande émotion que j'ai ainsi découvert tout le travail de "recensement" réalisé.
« Je faisais partie de la promotion de 1965, je ne vous ai donc pas connu, mais tous ces souvenirs nous unissent. Il est vrai que tout n'était pas rose et qu'une discipline de fer prévalait alors, au point que j'en garde encore certaines séquelles, eh oui, mais essayons de n'en garder en mémoire que le meilleur ! »
J. (rhéto 1965)
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« Nous portions presque tous un surnom, je n'ai noté que ceux dont je me souvienne. Les autres me reviendront. Je ne suis pas sûr de toutes les professions mentionnées car je n'ai gardé contact avec aucun de mes 9 compagnons d'infortune. Mon cousin germain, Alex, même âge, me suivait d'un an.
« Le Collège m'a marqué au point où, à 71 ans, j'en rêve encore parfois la nuit. Mes souvenirs sont moins agréables que les vôtres: l'éducation spartiate que j'y ai reçue m'a blessé profondément : j'ai eu le malheur d'être "dans le nez" de Damien durant les 6 ans de collège et ma joue brûle encore de certaines claques sournoises que j'ai reçues de ce bon père, par derrière, lorsque nous marchions en silence longeant les murs vers le réfectoire, ou de cet affront impardonnable jamais vécu par un pensionnaire, d'être mis à genoux, rhétoricien, en avant de la salle d'étude devant les septièmes. Et cet espoir toujours déçu, le samedi soir, lors de la lecture des notes par le père recteur Gédéon: L : 6-6 (ce qui me valait immanquablement une retenue lors du congé suivant - déjà si rares!)
« Souvenir pénible également de ces 'lavages' d'hiver quand une dizaine de compagnons vous sautaient dessus et vous frottaient le visage avec de la neige au point de vous étouffer, tout cela pour une gaffe ou une incartade dont vous étiez (injustement) accusé. Et ces "marches forcées" du mercredi après-midi : les plus chanceux l'évitaient, choisis pour trier les timbres du père Félix ou pour jouer au basket ou au tennis. Moi, j'y écopais à coup sûr, ou du moins, c'est le souvenir que j'en ai.
« Donc, peu de "bons" souvenirs (à part ce bon père Félix dont je copiais les notes de lecture), mais des souvenirs encore bien vivants. C'est durant mes dernières années à Marche que l'étang du fond du parc fut transformé en piscine : les plus forts d'entre nous ont 'brouetté' bien de la boue! »
R. (rhéto 1956)
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« Le travail que tu as réalisé sur le collège est extraordinaire et en m'y plongeant de temps à autre, j'hume un parfum à nul autre pareil et ces souvenirs me rendent très nostalgique malgré les durs moments dus à la sévérité de l’époque. Mais comme de l'armée, on n'en garde que les bons souvenirs. »
P. (rhéto 1971)
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« Par ailleurs très bons souvenirs du collège, ce fût une autre époque très bien décrite d'ailleurs sur ton site. Le Père Serge était un homme fin et cultivé avec lequel j'ai entretenu d'excellentes relations. Nous aimions tous les deux le théâtre et j'ai eu d'ailleurs le plaisir de jouer des rôles sous sa direction dans Les douze hommes en colère … »
I. (rhéto 1970)
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« L’année dernière, nous avons poussé la porte sous la verrière qui donnait accès à nos quartiers, nous avons pris le couloir vers la chapelle, elle était ouverte et nous sommes entré dans ce grand volume désormais vide. Le silence était impressionnant pour moi qui y ai dirigé tant de messes chantées. Le silence était impressionnant d’ailleurs dans tout le collège. Nous n’avons pas rencontré âme qui vive, sinon mes propres souvenirs... Instants très personnels qui se démarquent dans des voyages consacrés aux familles … et qui nous appartiennent fort peu finalement. Ce sont des instants de reconnexion, comme d’ailleurs lorsque je fais de temps en temps une visite sur le site que tu as monté. Je ne m’explique pas ce pouvoir d’attraction, mais il est authentique, empreint d’émotions, de souvenirs… c’est au plus profond de moi que je suis atteint. Et en même temps, je suis étonné qu’après avoir vécu tant d’événements au cours d’une vie, ceux vécus au collège restent aussi prégnants... »
A. (rhéto 1968)
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« Nous avons connu un professeur extraordinaire qui a tenté avec une abnégation et une opiniâtreté magnifiques de faire comprendre la mathématique aux plus ignares : Victor Dumont.
« Un mot aussi sur le père Stanislas dont vous ne dites pas grand chose : de la fenêtre de ma chambre, je le voyais, le soir, rédiger à la bibliothèque le cours d'histoire qu'il allait nous donner le lendemain. Ses cours m'ont donné le goût de l'histoire. Je possède encore l'Histoire d'Allemagne de Gaxotte qu'il m'avait recommandée.
« C'était un homme vrai… Chacun, bien entendu, a son propre souvenir de ses années de collège. Les divergences ou différences d'appréciation n'ont rien d'étonnant. »
P. (rhéto 1965)
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« …j'appréciais le Père Serge (nous disions aussi le Sère Perge). Ses cours aussi étaient passionnants. Il entamait souvent ses cours d'histoire par "pas de question sur le cours précédent?". Un jour, je suis resté muet et je ne sais plus quel élève a marmonné "même pas H. ?" Le cher Père n'a pas aimé... »
P. (rhéto 1965)
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« Je ne parlais pas un mot de français et mon père me dit : tu vas l’apprendre au collège, ce n’est pas plus compliqué que cela. Et il ajoute: tu as encore de la chance, car de mon temps, je rentrais à Turnhout chez les Jésuites de Septembre jusqu’à Noël soit pour 16 semaines, tandis que toi, tu peux déjà revenir après 8 semaines.
« Il est certain que le collège était un vivier pour le recrutement pour les futurs pères. Je me rappelle la Semaine Sainte, tous les offices et procession dans le parc, avec Sancta …, ora pro nobis et ainsi de suite. Le Samedi Saint après les offices de 10 h, on pouvait rentrer à la maison.
« Education: il est certain que c’est là que j’ai été forgé et que je suis sorti avec une colonne vertébrale non pas en acier mais en béton. Toutes les difficultés que j’ai eues dans ma vie, j’ai toujours tenu bon sans laisser tomber les bras.
« Culture: On a une éthique qui reste et qui vous guide dans la vie, on ose s’engager dans la vie prendre des responsabilités tout en restant droit dans le bon chemin sans s’en écarter.
« Musique: Ma mère m’avait donné une mandoline et me disait : tu vas l’apprendre à jouer à Marche, il y aura bien là un prof. Et effectivement, tous les quinze jours, il y avait quelqu’un qui venait je ne sais d’où, donner cours pendant une heure.
« Dans votre site, vous parlez de St Thibaut, la St Nicolas mais n’oubliez pas la Ste Cécile, le 22 nov. patronne des musiciens. En cette période, le P. Patrice appelait tous les musiciens qui jouaient un semblant d’instrument et devaient monter sur la scène, et jouer un morceau. Quand on a 13 ans, on tremble au début mais après quelques fois, on s’y habitue vite.
« Sport: lorsque j’avais dit à mon père qu’au fond du parc, il y avait un étang et qu’en hiver on pourrait y patiner, il m’a directement donné une paire de patins à glace et quand l’occasion se présentait, que l’on pouvait y aller, je l’ai appris en quelques jours. Mon père était bon patineur.
« Esprit: Quand on rentrait au collège, j’avait le cafard puis cela disparaissait après quelques jours mais revenait une semaine avant le retour à la maison.
« On avait cours le samedi jusqu’à 16 h.
« Nostalgie: il ne se passe pas un mois ou quinze jours que je pense encore à Marche en Famenne au dortoir, réfectoire, cour, récréation, etc. etc.
« Il y a deux ans, j’avais pour mon hobby une réunion au Quartier Latin à Marche et j’avais le temps après la réunion, j’ai été au collège et là, une personne m’a gentiment guidé dans les anciens bâtiments. Impressionnant de se retremper dans son époque d’il y a 65 ans.
« Elle me disait que très souvent, d’autres messieurs repassaient et souhaitaient revoir l’endroit où ils avaient passé leur jeunesse. »
M. (rhéto 1955)
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Bonjour,
Quel
bonheur que de retrouver, grâce à ce site, un peu de vie
de ce Grand Collège qui nous a tant marqués!
« Je n'y ai passé que les trois dernières années de mes humanités (terminées en 1969; la seule année sans photo de classe malheureusement) mais ces trois années ont marqué mon caractère pour le restant de ma vie! Je n'ai jamais oublié la solide remontrance du "Boss" (le père Gédéon) qui me fit comprendre l'importance de la confiance que je bafouais en fumant dans le parc alors qu'il me permettait d'y aller pour observer les oiseaux ou y faire des stères de bois. Ces trois années ont été pour moi la rampe de lancement permettant d'aborder la vie avec des valeurs fondamentales.
« J'aimerais envoyer un message à Monsieur Dumont, qui ne se souvient sans doute plus de moi, mais auquel je pense encore souvent lorsque j'explique à mes proches des principes de physique ou de chimie, principes que j'ai intégrés grâce à sa pédagogie de premier ordre. Cela me ferait plaisir d'obtenir son adresse email pour lui rappeler les multiples anecdotes de la vie courante qu'il nous citait afin de nous faire toucher du doigt la réalité des sciences.
« Concernant les photos de monsieur Neu, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé celles comportant les bulles. C'est moi qui les avais prises et comme je les imprimais moi-même, j'avais écrit ces bulles au crayon avant de les imprimer (et de gommer ensuite le crayon) Je les ai données à Monsieur Neu, non pas en 1964 comme inscrit sur la légende, mais bien en 1968 poésie ou 1969 rhétorique. La Porsche affichée à l'arrière plan me paraît plus adaptée à la classe de poésie du père Matthieu qui était plus cool, qu'à celle de rhétorique du père Serge plus porté sur la splendeur des cariatides que celle des chevaux dyne. Les photos serait dès lors de 1968.
« J'aimerais aussi saluer le Père Matthieu ainsi que le Père Stanislas qui ont également contribué à cette formation dont je leur suis infiniment reconnaissant.
« J'ai beaucoup de peine, en repassant devant le collège et en visitant le parc, de constater que sa vocation d'éducation à disparu. Je ressens quelque peu les occupants actuels comme des intrus. Ce collège fut notre tuteur, notre formateur et sa disparition est réellement ressentie comme un orphelinat.
« Alors encore un grand merci d'avoir fait ce magnifique travail qui nous permet de nous y retrouver virtuellement. »
Paul Meyer, Rhéto 1969