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Le Père Matthieu (8 septembre 1935 - )

 

Paul Smolders – en religion le Père Matthieu- est né à Bruxelles le 8 septembre 1935. Il est le dernier d’une famille de 6 enfants ; l’un de ses frères est moine bénédictin, un autre est le célèbre sculpteur Michel Smolders. Il est l’oncle du cinéaste Olivier Smolders et du peintre Quentin Smolders. Comme les Pères Anselme, Gédéon, Stanislas, Serge et Marc, il fait ses études au collège Saint François. Ensuite, il choisit de revêtir l’habit franciscain et entre au séminaire en 1956. Il obtient une licence à l’Institut Supérieur de Philosophie rattaché à l’université de Louvain.

Il revient ensuite au collège et est nommé titulaire de la classe de poésie en 1966, fonction qu’il gardera jusqu’en juin 1971, date à laquelle il quitte le collège avant d’y revenir pour être nommé recteur à la place du Père Gédéon à partir de septembre 1972. Il restera à ce poste jusqu’en 1983. Il insufflera au collège plus de modernité, notamment en assouplissant la discipline et en donnant une part plus grande au corps professoral dans le processus de décision. Ensuite, il occupera d’autres fonctions au sein de l’ordre franciscain : il deviendra notamment provincial de l’ordre, ce dont témoigne l’article que lui consacre un confrère, le Père Deleclos dans la Libre Belgique du 10 avril 1996 (voir annexe). Il est aujourd’hui le Père Gardien du couvent franciscain de Louvain-la-Neuve. Dans ces pages, il ne sera bien sûr question que du professeur que certains d’entre nous ont bien connu au collège.

Qui était-il ? Pour nous élèves, il était très difficile de deviner l’homme derrière le professeur vu sa grande timidité. Lui-même souffrait de son manque d’autorité. Mais Monsieur Deweert, titulaire de la classe de rhétorique de 1972 à 1983 qui l’a bien connu et qui reste un ami tres cher pour lui affirme sans ambages qu'il fut un grand recteur à St François. “très intelligent, perspicace, courageux, privilégiant le dialogue, homme d'écoute et surtout un saint homme d'une grande profondeur”.

Il nous laisse le souvenir d’un fin musicien, d’un professeur passionné par Virgile, Horace et Homère qu’il nous expliquait comme personne. Comme prêtre, il était très accessible, nous pouvions l’entretenir sans difficultés de nos difficultés d’adolescent, il ne cherchait pas à nous juger mais à nous aider à devenir des hommes

Qu’il soit permis à l’auteur de ces lignes de dire ici qu’il se souvient avec émotion d’une longue lettre que le Père Matthieu lui adressa à la suite d’une difficulté personnelle.

Pour tout cela, Père Matthieu, merci !

 

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